Toronto – Le naufragé du temps

Je n’étais pas retourné à Toronto depuis 1999. Un autre siècle, un autre millénaire!

Alors évidemment, la ville a pas mal changé. Du coup, j’ai dû résister pour ne pas constamment jouer les Steve Rogers ou les Philip J. Fry.

Pour les non-geeks qui suivent ces errances (je sais qu’il y en a!), commençons par quelques éléments de culture comics/télé.

Steve Rogers est plus connu sous le nom de Captain America, le super-soldat incarnant les idéaux des Etats-Unis dans les comics et les films Marvel (un peu comme Superman le fait pour la firme concurrente DC). Quel rapport avec moi ? A priori aucun (sauf la carrure?). Quel rapport avec Toronto ? Aucun non plus, mais attendez la suite.

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Steve Rogers se dévoile en tant que Captain America, dans une position iconique généralement liée à Superman

Créé pendant la seconde guerre mondiale, Captain America devient rapidement ringard (non, le rapport avec moi n’est pas là non plus!) et on le met au placard. Dans les années soixante, Marvel décide de le faire revenir et révèle qu’il est resté congelé dans la banquise depuis la fin de la guerre (banquise, Canada ? non, rien à voir non plus). On le décongèle et, grâce à sa physionomie augmentée de super-soldat, il s’en sort indemne et reprend ses activités.

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Captain América décongelé, version univers filmique Marvel

Alors, c’est un peu tiré par les ailes du casque, mais c’est là qu’il devient métaphorique de mon expérience: le coup de génie des scénaristes Marvel est d’avoir assez bien joué la carte du décalage entre sa culture des années quarante et sa vie dans l’époque actuelle…

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Un homme hors du temps

Pour ce qui est de Fry, la connexion est plus directe: lors de mon dernier séjour à Toronto, j’ai regardé le premier épisode de Futurama avec Matthew, l’ami chez qui nous sommes restés cette fois-ci. Quand la série démarre, Philip J. Fry, un livreur désabusé se retrouve congelé par accident jusqu’au 31 décembre 2999 et doit s’adapter à sa nouvelle vie au 31e siècle en devenant… livreur.

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Fry au réveil

 

Fin de la leçon. Revenons à l’histoire.

Sans être un super-héros patriotique ni un anti-héros de cartoon, je me suis retrouvé dans les rues de Toronto avec – un peu – les mêmes états d’âmes. Genre: « Là, il y avait un magasin de comics » (c’est maintenant un restaurant de sushi), « Dans mon souvenir, c’était moins loin » (je me suis gouré de station de métro pour aller à Chinatown), « Tiens, le restaurant Tex Mex n’est plus sur le même trottoir » (Le restaurant Tex Mex a changé de trottoir, apparemment ça arrive!).

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Feu Dragon Lady Comics. Margaret Atwood en parle dans son roman ‘The Robber Bride’ (La voleuse d’hommes), c’est une référence, quand même!
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Nouvel emplacement de Tortilla Flats (apparemment, à en croire TripAdvisor, la qualité de la bouffe n’a pas suivi…)

Bon , je le savais. J’avais même publié ceci sur Facebook il y a deux ans à propos du petit bar défunt où je passais tout mon temps lors de mon premier séjour à Toronto :

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Cliquez sur la photo pour l’agrandir (vous verrez mieux)

Mais on a beau dire, ça fout un coup.

Heureusement, tout n’a pas changé, non plus. Il reste quelques points de repère.

City Hall
l’hôtel de ville
skyline
Les tours du centre ville
old city hall
l’ancien hôtel de ville
hidden CN
Elle se cache, mais on la reconnaît…
CN tower
…La tour CN
Cameron
Le Cameron House (salle de concerts)
SkyDome
Le Sky Dome (stade)
Casa Loma
Casa Loma, le véritable château médiéval de Toronto (vu du parking du magasin d’alcools)
Kensington Mona Now
Et ma Joconde de Kensington Market…
kensington then
…je l’avais prise en photo au début des années 90 et elle fait partie de ma déco de bureau depuis… que j’ai un bureau.

Voilà. Tout n’a pas changé. Ca tombe bien, parce moi non plus…

doug et moi
Yé né pas changé…

 

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