Iguazu – Légendes et faits

En fait, il n’y a pas grand chose à raconter sur les chutes d’Iguazu, sinon qu’elles sont spectaculaires et ça qu’elles valent carrément le coup d’être vues.

La légende d’Iguazu

Côté légendes, c’est très léger. Jugez plutôt (texte original Buenos Aires City Guide): Avant l’arrivée des Espagnols, les terres aux alentours d’Iguazu appartenaient aux indiens Guarani. Tous les ans, la tribu Guarani sacrifiait une jolie vierge à M’Boi, le dieu serpent qui vivait dans la rivière. En général, ces femmes étaient élevée dans la perspective de ce sacrifice et personne en protestait quand elles étaient jetées dans la rivière (sic!). Mais Naipi ne faisait pas partie de ces jeunes filles condamnées. Elle était promise en mariage à Taruba, un grand guerrier d’une tribu voisine. TAROBA and NAIPI(1) Quelques semaines avant la cérémonie de mariage, Naipi marchait le long de la rivière et M’Boi vit son reflet dans l’eau. C’était la plus belle femme que le dieu serpent ait jamais vue, alors il demanda à la tribu Guarani de la lui donner. Les anciens de la tribu avaient trop peur de fâcher M’Boi, dont le père n’était autre que Tupa, le dieu suprême. Ils s’arrangèrent donc pour que le sacrifice de Naipi ait lieu la veille de la date prévue pour son mariage avec Taruba. Naipi était dévastée, car elle et Tarupa connaissaient un amour fou. Taruba était furieux et, croyant qu’il pouvait sauver Naipi de son terrible sort, lui demanda de le rejoindre à la rivière Iguazu pour qu’ils s’échappent ensemble. Malheureusement, M’Boi vit Naipi monter dans le canoë et se lança à leur poursuite. Taruba pagayait vite et parvenait à conserver une avance de quelques mètres sur le dieu serpent. Alors M’Boi, fou de rage, allongea son corps jusqu’à ce qu’il ait la taille de la rivière elle-même. A chaque fois qu’il se tordait pour avancer, il creusait de nouveaux méandres dans la rivière et les vagues qui en résultaient secouaient le petit canoë. Mais Taruba ne se décourageait pas et M’Bio, furieux, mordit la terre jusqu’à la fendre. cobra La rivière s’écoula dans les crevasses, entraînant le canoë dans des tourbillons. Taruba fut assommé et tomba sur la rive. Naipi était coincée dans l’embarcation qui allait s’écraser au pied de la falaise, mais M’Boi la transforma en un gros rocher pour l’empêcher de s’enfuir. Taruba vit cette métamorphose et tenta de rejoindre son aimée, mais M’Boi attrapa ses mains et les enfonça dans le sol. Ses doigts écartés devinrent des racines et Taruba se transforma en palmier, perché pour toujours au-dessus des chutes. En séparant les deux amants par une immense chute d’eau, M’Boi tenait sa revanche. Ainsi, ils pourraient toujours se voir, mais jamais se toucher. On dit que M’Boi réside encore dans les profondeurs de la Garganta del Diablo (la gorge du Diable), et qu’il surveille le palmier et le rocher au cas où ils tenteraient de se réunir. Naipi et Taruba ne pourront jamais être ensemble, mais ils ont trouvé le moyen de se montrer leur amour en formant un arc-en-ciel qui part d’un palmier du côté brésilien des chutes et rejoint le rocher de Naipi du côté argentin. C’est une belle légende, certes, mais elle est de facture et de sujet assez classiques. Les visuels sont issus du film d’animation brésilien La lenda das cataratas, qui reprend la légende dans une version très édulcorée.

M’Boi

Bon, c’est vrai que quand on voit les photos aériennes des chutes (chopées sur le web, encore…), on imagine bien la gueule du dieu serpent. d'en aut 2 d'en haut 1 d'en haut 3 Mais personnellement, ce qui me frappe dans cette légende, c’est la phrase: Avant l’arrivée des Espagnols, les terres aux alentours d’Iguazu appartenaient aux indiens Guarani. Ca veut dire quoi? Que maintenant les Guarani vivent tranquillement de leur plus-value dans les palaces de la capitale ou les stations balnéaires les plus courues ?

Les Guarani

De manière surprenante, en creusant un peu, on apprend que le peuple Guarani n’est pas en villégiature sur la côte. guarani Je tape « guarani » et « actualités » sur Google, et je trouve ça:

« Une milice privée coupable d’assassinats d’Indiens guarani démantelée par la police brésilienne »

Au bout de ce lien, l‘article entier daté du 8 avril 2014 (c’est pas vieux!) On y reviendra quand on parlera de la Patagonie, mais c’est une constante, dans toutes les régions que nous traversons dans notre Tour des Nouveaux Mondes: de manière générale, plus ou moins récemment, les populations indigènes se sont toujours retrouvées confrontées à des européens qui « avaient besoin » de leur terre. Je ne sais pas si les suites prévues à Avatar vont y faire grand chose… avatar Des nouvelles du film… ici. Bon, sinon, pour ceux qui ont eu la patience de lire jusque là (et eux seuls, j’ai les noms!), voici les bonus DVD de notre visite.

Un petit compagnon de voyage

Un peu le vertige ?

Le singe débusqué

Et pour ceux qui se posaient le question…

Iguazu, c’est là: iguazu Et pour plus d’infos en chiffres: Iguazu sur Wikipedia.

0 commentaire sur “Iguazu – Légendes et faits

  1. Merveilleuses chutes, mais le petit chef de gare, si sérieux et appliqué dans son travail, est bien attachant. Une bulle d’air dans ces giga tonnes d’eau…Continuez, s’il vous plaît, à nous présenter de si charmants compagnons de route… Tiens, je vais l’écouter à nouveau…

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