Impressions islandaises (4)

Reykjavik

À première vue, la capitale la plus septentrionale du monde (64° nord) n’a pas grand chose de spectaculaire à offrir.

Notre patrimoine n’est pas architectural, il est littéraire. J’aime assez cette phrase.

Donc la « baie des fumées » ne séduit pas a priori autant que le pays qui l’entoure. D’un village de 300 pêcheurs en 1800, elle est devenue la métropole qui abrite deux tiers de la population du pays… Ce qui correspond à la moitié de l’agglomération rouennaise.

Vu de la mer, ça donne ça :


Le paysage vaut quand même le coup.

Le bus qui propose un tour de la ville a du mal à trouver des choses à montrer, d’autant qu’il est trop gros pour emprunter la plupart des rues. Et c’est une excursion plan plan qui commence mal.

Première étape, Hallgrímskirkja, une église luthérienne qui domine le centre-ville. Conçue par Guðjón Samúelsson, sa construction a débuté en 1945 et a duré jusqu’en 1986.

Photo chopée sur le web
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Ah, on ne peut pas entrer, il y a des funérailles en cours.

De l’exterieur, c’est joli aussi.
Le parvis est orné d’une statue de Lief Eriksson, le vrai découvreur de l’Amérique. Un cadeau des États Unis pour le millénaire du premier parlement en 1930 (on y reviendra).

Deuxième étape, le vieux port. On y était la veille pour notre expédition baleinière, mais entre temps, un bateau y a coulé. Il n’y a déjà pas grand chose à vister, mais avec les engins de levage et les véhicules des curieux, le gros bus reste coincé un moment sur la jetée avant de pouvoir faire demi-tour. Juste le temps d’apprendre que l’Islande n’est pas un pays sans frontières comme nous l’avons cru en arrivant, mais un pays membre des accords de Schengen, ce qui explique notre entrée sans contrôle. L’Islande, en revanche, n’a pas d’armée, ce que je ne peux pas m’empêcher de trouver sympathique.


Troisième étape, les quartiers chics du sud est. Résidentiel, pas moche, avec une vue imprenable sur la baie. Mais venteux.


Quatrième étape, le château d’eau. Wow. Non, mais en fait le bâtiment vaut le coup. Il contient les réserves d’eau de chauffage de la ville, dans six citernes de 4 millions de litres à 85°, mais c’est aussi un lieux touristique et culturel, avec un espace d’exposition et une coupole panoramique. Perlan est plus qu’un simple château d’eau.


  

Après, le tour en bus devient assez chiant. On passe par le premier centre commercial, des banlieues où Vous ne seriez certainement pas venus autrement. Je confirme. On parle du nombre de golfs et de piscines par habitants. On s’ennuie et la guide, toute sympathique et trilingue qu’elle soit, n’a pas grand chose à raconter.

L’architecture islandaise se caractérise par des toits en A, sutout dans la campagne. En ville, des immeubles de trois étages, à la façade grise et aux larges ouvertures dominent le paysage. C’est assez triste. Les toits en tôles sont plus souvent colorés que les maisons.

Mais quand on arrive dans les rues du centre ville, plus étroites (trop étroites pour le bus!), il y a quelques belles surpises. Davantage de bois, davantage de couleurs, davantage de vie, le charme de Reykjavik se dévoile  doucement.

Parfois, des façades en tôle peinte ont des faux airs de Valparaiso.

Il faut prendre le temps de s’y promener.

Parmi les curiosités, la colonne de la paix, créée par Yoko Ono, est un ensemble de faisceaux lumineux qui s’élève à la verticale de la baie à des moments clés de sa relation avec John Lennon. Généreux et égocentrique.

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Plus curieux, la Phallothèque, un musée du phallus qui collectionne les membres empaillés ou formolisés de quelques centaines d’espèces et toutes sortes d’objets d’art, de culte ou de fantaisie en forme de membre viril. Il y a aussi une jarre vide contenant le pénis d’un membre du peuple caché !


  
  

Et enfin, au bord de la baie, l’endroit où nous nous rendons tous les soirs pour le festival, le Harpa, est un complexe dédié aux spectacles musicaux, créé par l’architecte Hennig Larson, terminé en 2011 et particulièrement réussi… Sauf qu’il devait faire partie de tout un ensemble de bâtiments censés devenir le nouveau centre de Reykjavik, mais dont la construction a été annulée suite à la crise de 2008.

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